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ELLE

ELLE

Le Printemps, Alphonse Mucha. Huile sur Bois, 1996

ELLE

Elle, si belle,
Tellement actuelle,
Et pourtant intemporelle,
Tout droit sortie d’une aquarelle,
N’a vraiment rien d’habituel.

Une allure de gazelle ;
On pourrait croire qu’elle a des ailes.
Une aérienne gestuelle,
Comme suspendue à une ficelle,
Bien qu’elle n’ait rien d’une marionnette.
Quelle éblouissante silhouette !

Elle, coquette,
N’a rien d’une midinette !
Et quand elle s’apprête,
Nul besoin de strass ni de paillettes !
Elle ne s’encombre pas de manières,
Elle brille d’une toute autre lumière.

La Danse, lithographie d’Alphonse Mucha. 1998

Une telle grâce ne peut laisser de glace,
Elle ne manque pas non plus d’audace,
Et quand elle traverse la place,
Je sens poindre la menace.
En un instant fugace,
Elle envahit tout l’espace !

Elle, tellement solaire,
Quand elle fait voler ses robes légères,
Semble sortir d’une œuvre de Mucha.
Féline comme un chat,
Elle est tout à la fois : la danse, la poésie, le printemps, l’été,
La rose, le lys, l’œillet…

Une déesse tout en finesse,
D’une extraordinaire délicatesse.
Tellement exceptionnelle,
Est-elle bien réelle ?

L’oeillet, lithographie d’Alphonse Mucha, 1898

De son corps, j’explore chaque parcelle,
Je me suspends à ses lèvres,
Je plonge dans ses prunelles,
Je pénètre son âme,
J’ai l’intime certitude qu’elle est ma dame.

D’elle, je suis inconditionnel,
Et je n’irai nulle part sans elle.
Adieu la bagatelle,
Elle est devenue ma citadelle,
Bientôt, je la mènerai à la chapelle !

Elle, merveille,
Son sourire est un véritable soleil,
Il vous réchauffe le cœur,
Vous transperce de bonheur.
Et dans son plus simple appareil,
Elle n’a pas son pareil !
Sur elle, je veille !

Elle, mon essentielle,
Sa peau est douce comme un tissu de flanelle.
Elle a le goût de la cannelle,
Et l’odeur de l’ambre
Quand nous rejoignons la chambre.
Là, je me liquéfie sous ses caresses,
Elle, si pleine de tendresse…

Elle,
Elle est la beauté qui se contemple,
Elle est devenue mon temple.
De notre amour je ferai un exemple,
De ceux qui entrent dans la légende.
Je lui réserve toutes mes offrandes !
Un jour, je lui construirai un sanctuaire,
Où reposeront nos poussières.

Elle, ma vie, mon tout, mon éternité !

La Poésie, lithographie d’Alphonse Mucha. 1998

Agathe Turquois

12 mars 2024
Poésie écrite dans le cadre d’un défi lancé par le collectif d’écriture Elles préfèrent le court,
Printemps des Poètes 2024 sur le thème de La Grâce

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